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За 2004-07-07

"La grammaire est une chanson douce" (Chapitre 13, Partie 1 sur 2)

Les mots dormaient.

Ils s'e'taient pose's sur les branches des arbres et ne bougeaient plus. Nous
marchions doucement sur le sable pour ne pas les re'veiller. Be^tement, je tendais
l'oreille : j'aurais tant voulu surprendre leurs re^ves. J'aimerais tellement
savoir ce qui se passe dans la te^te des mots. Bien su^r, je n'entendais rien.
Rien que le grondement sourd du ressac, la'-bas, derrie`re la colline. Et un
vent le'ger. Peut-e^tre seulement le souffle de la plane`te Terre avanc_ant dans
la nuit.

Nous approchions d'un ba^timent qu'e'clairait mal une croix rouge tremblotante.

- Voici l'ho^pital, murmura Monsieur Henri.

Je frissonnai.

L'ho^pital ? Un ho^pital pour les mots ? Je n'arrivais pas a' y croire. La honte
m'envahit. Quelque chose me disait que, leurs souffrances nous en e'tions, nous
les humains, responsables. Vous savez, comme ces Indiens d'Ame'rique morts de
maladies apporte'es par les conque'rants europe'ens.

Il n'y a pas d'accueil ni d'infirmiers dans un ho^pital de mots. Les couloirs
e'taient vides. Seules nous guidaient les lueurs bleues des veilleuses. Malgre'
nos pre'cautions, nos semelles couinaient sur le sol.

Comme en re'ponse, un bruit tre`s faible se fit entendre. Par deux fois. Un ge'missement
tre`s doux. Il passait sous l'une des portes, telle une lettre qu'on glisse discre`tement,
pour ne pas de'ranger.

Monsieur Henri me jeta un bref regard et de'cida d'entrer.

Elle e'tait la', immobile sur son lit, la petite phrase bien connue, trop connue
:

Je

t'

aime

Trois mots maigres et pa^les, si pa^les. Les sept lettres ressortaient a' peine
sur la blancheur des draps. Trois mots relie's chacun par un tuyau de plastique
a' un bocal plein de liquide.

Il me sembla qu'elle nous souriait, la petite phrase.

Il me sembla qu'elle nous parlait :

-Je suis un peu fatigue'e. Il parai^t que j'ai trop travaille'. Il faut que je
me repose.

- Allons, allons, Je t'aime, lui re'pondit Monsieur Henri, je te connais. Depuis
le temps que tu existes. Tu es solide. Quelques jours de repos et tu seras sur
pied.

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   2004-07-07 18:34:53 (#186025)

Re: J'adore Baudelair

*
>Le Chat
>
>
>Viens, mon beau chat, sur mon c?ur amoureux;
>Retiens les griffes de ta patte,
>Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,
>Meles de metal et d'agate.
>
>Lorsque mes doigts caressent a loisir
>Ta tete et ton dos elastique,
>Et que ma main s'enivre du plaisir
>De palper ton corps electrique,
>
>Je vois ma femme en esprit. Son regard,
>Comme le tien, aimable bete
>Profond et froid, coupe et fend comme un dard,
>
>Et, des pieds jusques a la tete,
>Un air subtil, un dangereux parfum
>Nagent autour de son corps brun.

Magnifique, Irina! Tu as exactement saisi le caractиre du chat! Mais attention,
mкme si le chat reзois son plaisir de tes caresses et il a l'habitude de foncer
ses griffes! Et ta femme en esprit? Elle m'intrigue plus que ton chat. Un petit
trait de "pinceau artisitque" et voila, une femme mistйrieuse avec le "regard
profond et froid"...
Natalia


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   2004-07-07 15:53:00 (#185908)